19/12/2018
Nous avons lu / nous avons écouté

Campagne de sensibilisation contre l’accaparement des terres en Afrique de l’Ouest, RFI 12 novembre,

La deuxième édition de la caravane ouest-africaine pour lutter contre l’accaparement des terres se déroule du 10 au 30 novembre 2018. Elle parcourt 6 pays cette année : le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Nigeria et le Togo.  

http://www.rfi.fr/emission/20181116-campagne-sensibilisation-contre-accaparement-terres-afrique-ouest

Food security in Africa depends on rethinking outdated water law, The Conversation, 13 novembre

A hybrid approach to regulating water use is already in use because water authorities lack the resources to raise awareness and to process and enforce millions of permits. A new study has found that outdated, colonial-era water permit systems across Africa are unintentionally criminalising millions of small farmers who can’t obtain permits. This undermines efforts to boost farming production and meet economic growth goals.

http://theconversation.com/food-security-in-africa-depends-on-rethinking-outdated-water-law-106469

Huawei, l’Unesco et les universités africaines s’associent pour développer les compétences TIC des jeunes sur le continent, Tic & Telecom, 13 novembre - La société technologique Huawei s’est associée à l'Agence des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), aux universités africaines et à divers acteurs du secteur technologique pour lancer un programme de formation de talents TIC en Afrique subsaharienne.

https://www.agenceecofin.com/formation/1511-61837-huawei-l-unesco-et-les-universites-africaines-s-associent-pour-developper-les-competences-tic-des-jeunes-sur-le-continent

Financement : 331 milliards de dollars pour accompagner les PME africaines, La Tribune, 16 novembre,

La situation des petites et moyennes entreprises en Afrique, qui sont pourtant très importantes pour l'économie des pays du Continent, est inquiétante. Selon Thameur Hemdane, co-président de Financement participatif Afrique et Méditerranée, les besoins en financement de celles-ci s'élèveraient aujourd'hui à quelque 331 milliards de dollars.

https://afrique.latribune.fr/finances/investissement/2018-11-16/financement-331-milliards-de-dollars-pour-accompagner-les-pme-africaines-797784.html

En Afrique, deux-tiers des villes menacées par le réchauffement climatique, Africa News, 15 novembre, C’est une menace extrême qui pèse sur l’Afrique selon le cabinet britannique d’analyses de risques, Verisk Maplecroft. D’après ses derniers chiffres, les deux-tiers des villes du continent pourraient être affectées par le réchauffement climatique d’ici 2035. Résultat de plusieurs facteurs néfastes, selon Dante Alighieri Disparte, fondateur du cabinet Risk coopérative.

http://fr.africanews.com/2018/11/15/en-afrique-deux-tiers-des-villes-sont-menacees-par-le-rechauffement-climatique/

Angola : Israël octroie 60 millions $ pour l’énergie solaire et l’agriculture, Agence Ecofin, 15 novembre L’Etat d’Israël prévoit de mettre à la disposition de l’Angola, 60 millions $ qui seront investis dans plusieurs domaines dont l’énergie et l’agriculture.

https://agenceecofin.com/solaire/1511-61839-angola-israel-octroie-60-millions-pour-l-energie-solaire-et-l-agriculture

Campagne de sensibilisation contre l’accaparement des terres en Afrique de l’Ouest, RFI 12 novembre,

La deuxième édition de la caravane ouest-africaine pour lutter contre l’accaparement des terres se déroule du 10 au 30 novembre 2018. Elle parcourt 6 pays cette année : le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Nigeria et le Togo.  

15/11/2018
Une agriculture plus durable : vrais et faux dilemmes

Jean-Christophe Debar, directeur de la fondation FARM

L’augmentation de la population mondiale – plus de deux milliards de bouches supplémentaires à nourrir d’ici à 2050 - impose aux agriculteurs de produire plus. Mais les nuisances liées à la production agricole – pollution de l’air et de l’eau par les engrais et les produits phytosanitaires, risques posés par ces derniers à la santé humaine et la biodiversité, accélération du changement climatique… - sont dénoncées, à juste titre. Comment concilier sécurité alimentaire et plus grande durabilité de l’agriculture ? Une étude récente de chercheurs de l’université de Cambridge tend à réhabiliter l’agriculture intensive, si décriée, en montrant que des rendements élevés permettent de réduire les quantités d’intrants et de gaz à effet de serre par tonne de production agricole. Et de consommer moins de terres, donc d’épargner les forêts et les prairies.  

Le dilemme serait-il résolu ? Le « productivisme » serait-il un faux problème ? Hélas, non. D’abord, les préoccupations croissantes pour le bien-être animal changent la donne. Elles introduisent dans l’équation des critères éthiques et mettent un bémol aux atouts de l’élevage intensif. Ensuite, si l’on veut contenir la hausse des températures, comme le prévoit l’accord de Paris sur le climat, il faut diminuer les émissions de gaz à effet de serre, non seulement par tonne de production agricole mais aussi en valeur absolue. Le défi est donc d’alléger les apports d’intrants par hectare, sans sacrifier les rendements ni augmenter la surface dédiée à l’agriculture. Autrement dit, de « produire plus avec moins ».

L’évolution des pratiques des agriculteurs montre que cela est possible, jusqu’à un certain point. En France, beaucoup de producteurs de grandes cultures ont réussi à réduire leurs consommations intermédiaires tout en continuant à accroître la productivité. Mais ce processus a des limites. Les solutions promises par l’agriculture écologiquement intensive, fondées sur l’optimisation des fonctionnalités biologiques, comme la photosynthèse, se font attendre. A court terme, il faut explorer plusieurs pistes, qui ont chacune leur contrepartie. Ainsi, l’agriculture de précision permet de grandes économies d’intrants, mais exige de coûteux investissements. Un sol moins travaillé stocke davantage de carbone, mais requiert des herbicides puissants, comme le glyphosate. Les nouvelles techniques de sélection génétique offrent aux agriculteurs des semences moins gourmandes en intrants, mais effraient l’opinion. Enfin, récolter deux voire trois cultures sur la même parcelle demande souvent de développer l’irrigation. Autant de solutions potentielles, autant de nouvelles questions et donc autant de choix à faire par les décideurs. Sans oublier un petit détail : le revenu qu’obtiendront les agriculteurs dans chacune des options choisies.